Jean Eustache on DVD

Discuss internationally-released DVDs and Blu-rays or other international DVD and Blu-ray-related topics.
Message
Author
User avatar
swo17
Bloodthirsty Butcher
Joined: Tue Apr 15, 2008 10:25 am
Location: SLC, UT

Re: Jean Eustache on DVD

#51 Post by swo17 » Sat May 11, 2013 4:17 pm

It's because of Eustache's son. Read earlier in the thread for more details.

User avatar
hearthesilence
Joined: Fri Mar 04, 2005 4:22 am
Location: NYC

Re: Jean Eustache on DVD

#52 Post by hearthesilence » Sat May 11, 2013 5:16 pm

Ah, thanks. That shmuck, instead of making a decent amount of cash, he's settling for nothing and f-ing over both his father's legacy and true cinephiles in the process.

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#53 Post by Calvin » Wed Jul 31, 2013 2:02 pm

Why Eustache's films are hard to see, by Boris Eustache

It's in French but Google Translate does a good job with it. More of Boris' postings are available on his Facebook page (you'll need a Facebook account to view them though)

shaky
Joined: Mon Jul 29, 2013 2:52 pm

Re: Jean Eustache on DVD

#54 Post by shaky » Wed Jul 31, 2013 2:10 pm

Richard Brody on Jean Eustache and the state of his films today:

http://www.newyorker.com/online/blogs/m ... sited.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Zot!
Joined: Wed Jan 20, 2010 12:09 am

Re: Jean Eustache on DVD

#55 Post by Zot! » Wed Jul 31, 2013 2:18 pm

Calvin wrote:Why Eustache's films are hard to see, by Boris Eustache

It's in French but Google Translate does a good job with it. More of Boris' postings are available on his Facebook page
I found the Google Translate to be fairly incomprehensible except that he's making a bunch of lousy excuses, and can't make a buck. Whatever. I can't believe he couldn't sell a 2k scan around the world for a meager investment. I'll continue clinging to my New Yorker VHS set for now.

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#56 Post by Calvin » Wed Jul 31, 2013 2:32 pm

Basically, he's defending himself by giving examples of where/when he's allowed his father's work to be shown. Tamasa isn't mentioned so I would be surprised if that set materialised any time in the future. What I think Boris needs to discover is Kickstarter.

accatone
Joined: Thu May 04, 2006 8:04 am

Re: Jean Eustache on DVD

#57 Post by accatone » Wed Jul 31, 2013 5:23 pm

http://www.arte.tv/guide/de/018499-000/ ... autoplay=1" onclick="window.open(this.href);return false;
Available via Arte for some days in good quality. I am no expert on this director and video availability so maybe this is of no interest...german subs/optional only.

User avatar
hearthesilence
Joined: Fri Mar 04, 2005 4:22 am
Location: NYC

Re: Jean Eustache on DVD

#58 Post by hearthesilence » Wed Jul 31, 2013 5:41 pm

I'm not 100% sure what he wrote as I'm not fluent in French and Google translate doesn't work that well, but I'm guessing the obvious solution of self-distribution is being ruled out because he doesn't have an acceptable digital transfer of the film, correct?

Agnès Varda used some Europe-based crowd-sourcing site (not that different from Kickstarter or Indiegogo) to restore Les Parapluies de Cherbourg, surely this is the answer as well? Unless the film elements are in terrible shape, I'd imagine such a campaign would target far less money than Les Parapluies de Cherbourg restoration campaign.

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#59 Post by Calvin » Wed Jul 31, 2013 5:53 pm

I don't think self-distribution on DVD is mentioned. He mentions that it would cost a fortune for a 2K/4K scan and then to rent the projector in reference to theatrical distribution. ["Salles" which translates to 'rooms' can also be used to describe a movie theatre, I believe]

Zot!
Joined: Wed Jan 20, 2010 12:09 am

Re: Jean Eustache on DVD

#60 Post by Zot! » Wed Jul 31, 2013 6:04 pm

He's actually advertising that he's been an absolute moron for the last 30 years, sitting on money in the proverbial bank for an imporant movie that has one of the most recognizable stars of the French New Wave in his prime, and will continue to be in demand around the world, as long as people are interested in Film history? Can anyone determine from that article if the rights are still being disputed? There seems to be some mention of it.

User avatar
zedz
Joined: Sun Nov 07, 2004 7:24 pm

Re: Jean Eustache on DVD

#61 Post by zedz » Wed Jul 31, 2013 7:38 pm

It's as if he doesn't even understand how this would work. He needs to get together a group of interested parties in different territories (Criterion, MoC or the BFI, French and German companies), who'll help foot the restoration / transfer bill. I'm sure there are various other French and international institutions that will come to the party as well. If only he could just let go of the films a little and let one of those parties coordinate the restoration / transfer effort.

The Mother and the Whore used to be a reasonably well-known and in-demand film, but the longer it sits in Boris' metaphorical basement, the harder it will be to put together a commercially viable restoration effort.

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#62 Post by Calvin » Wed Jul 31, 2013 7:46 pm

There's a longer post on his Facebook dating from March that specifically addresses home video. I'll copy it here for the benefit of those who don't have Facebook accounts but I hope he doesn't take me down for copyright infringement!
Les films de Jean Eustache ne sont (toujours) pas édités en DVD

Certains, à la radio, dans des journaux ou des blogs, regrettent que les films de Jean Eustache ne soient pas édités en DVD. Le coupable est tout désigné : moi, ou plutôt mes exigences financières ou autres. On va jusqu'à dire que je refuserais la diffusion de ses films. Si tel était le cas, comment des gens nés après 1970 auraient-ils pu voir un seul film de Jean Eustache ?

Quand une personne souhaite fabriquer les DVD des films de Jean Eustache, il s'adresse tout d'abord à l'auteur ayant droit, celui qui a hérité les droits d'auteur. Je suis le seul ayant droit qui reste, et en principe je suis d'accord.

L'auteur ayant droit n'a qu'un droit moral sur l'œuvre de son aïeul : interdire ou autoriser sa diffusion, sa modification ; interdire ou autoriser les remakes (même si personne ne m'a demandé mon avis pour le film La discrète). Il a aussi, bien sûr, celui d'empocher le montant des droits d'auteur établi par les contrats que l'auteur a autrefois signés avec les producteurs des films.

À partir de là, pour la suite des négociations, mon interlocuteur ne s'adresse plus à l'ayant droit mais au producteur des films.

C'est encore moi. Je suis en effet producteur de la plupart des films de mon père pour la simple raison que les droits producteurs de ses films m'appartiennent. L'appellation "producteur", associée à un film, s'applique à beaucoup de monde. Je ne ferai pas la liste ici mais en dernier lieu il s'applique à celui qui possède les droits producteurs - même quand il s'agit d'un particulier qui n'a pas de société de production.

Face au producteur des films, le demandeur se présente en tant que producteur de DVD (il s'auto-nomme "éditeur"), et m'explique systématiquement que nous sommes là pour discuter, pour négocier, car tout est négociable. Cette dernière phrase sera répétée une dizaine de fois par rendez-vous. Nous discutons deux ou trois fois de visu, par téléphone ou par mail. Suite à ces discussions, je reçois une proposition de contrat. De temps en temps, une note me demande de le signer au plus vite. Ce que je ne fais plus (ce sont les Films du Losange qui m'ont appris à ne plus le faire). Je commence par en lire quelques lignes. Il est arrivé plusieurs fois que les titres des films inscrits sur ce contrat ne soient pas ceux de Jean Eustache. Ce qui montre que quelles que soient les discussions que nous avons eues précédemment, ce contrat n'est qu'un contrat type, rien de nos discussions n'y apparaissant jamais. Quand je le fais remarquer, on me répond que ces discussions ne relèvent pas de la contractualisation mais de la confiance réciproque. On ajoute toutefois que chaque clause du contrat reste négociable, car tout est négociable.

- "La durée indiquée est de dix ans ?
- Oui, mais ça, on ne peut pas y toucher. C'est une durée type.
- Ah ! Pourquoi pas une durée d'un an renouvelable ?
- Ha non ! Ce n'est pas possible ! Vous pourriez rompre le contrat n'importe quand.
- Ah ! Bien sûr, vous avez 1 000 fois raison. Excusez-moi, je n'avais pas bien saisi cette "confiance réciproque"."


Je précise à ceux qui ne le sauraient pas qu'une durée de contrat de dix ans ne signifie pas grand-chose, si ce n'est que les droits sont cédés pour "au moins dix ans". Si ce n'est pas indiqué contractuellement, rien n'empêche le producteur du DVD de les céder lui-même à son tour, à qui il voudra, pour la durée qu'il voudra. C'est légal. C'est Jacques le Glou qui me l'a appris. Je lui avais cédé des droits sur certains films. Il ne les avait plus que pour quelques mois quand il les a vendus pour une durée de dix ans sans me demander mon avis, sans me prévenir et sans partage. C'est légal.

Quand je demande la rédaction d'une clause lui interdisant de céder ses droits, on me répond que c'est impossible. En effet, le producteur du DVD doit signer des accords avec plein de monde, ne serait-ce qu'un laboratoire, un distributeur de DVD, qui lui-même sera amené à passer des accords avec des coursiers, des points de vente, etc.

Comme le producteur du film cède à titre exclusif les droits dudit film pour la durée du contrat, je propose qu'une clause limite aussi le producteur du DVD à cette durée, qu'il n'ait pas le droit de céder les films pour une durée allant au-delà de cette date. Ma proposition n'est pas bien accueillie. En effet, une telle clause subodore qu'il serait envisageable que le producteur de DVD ne soit pas parfaitement honnête. Pour preuve : une telle clause n'apparaît jamais dans un contrat type.

En ce qui concerne la durée, il y a une autre "loi" entubatoire légale. Admettons que quelques mois avant l'expiration du contrat (avant la fin de la dixième année), les DVD en question se vendent bien. Eh bien, le producteur du DVD a le droit d'en fabriquer quelques milliers et de les mettre en vente. Et jusqu'à épuisement de ce stock, même si ça doit prendre cinq ans, l'argent gagné ira à ce producteur qui, dans les faits, n'aura pas besoin de rendre des comptes, ni de redistribuer cet argent, puisqu'il ne sera plus sous contrat. C'est beau la légalité.

- "Je vois que ce contrat ne concerne pas que la France, il y a toute une liste d'autres pays. C'est obligatoire ?
- Ce sont les pays avec lesquels nous travaillons. On ne peut pas changer ça !"

Quand je demande ce que signifient les paragraphes du contrat qui me sont totalement incompréhensibles, je n'obtiens jamais de réponse. Parfois, cette demande suffit à ce que je ne reçoive plus aucune nouvelle du projet en cours.


Nous parlons aussi d'argent. Au début des années 2000, le producteur de DVD proposait de me reverser 12 % de ce qu'il percevrait. Petit à petit, au fur et à mesure des années, c'est monté jusqu'à 50 %. Que demande le peuple ! 50 % des recettes, c'est vraiment honnête.

- "Nous ne discutons que de DVD mais je vois que le contrat indique que je vous cède les droits de diffusion en salle, en vidéo, à la télé. Ah, quand même, vous me reversez 20 % de la vente télé ! C'est sympa. D'autant que sans passer par votre intermédiaire, j'ai 100 % de cette somme."

Mon interlocuteur, producteur du DVD, a, lui aussi, une double casquette, mais il évite ce sujet-là. Il est souvent, en même temps que producteur du DVD, distributeur du DVD. Mais, par un tour de passe-passe magique, mon seul interlocuteur restera le producteur du DVD et jamais je ne serai en relation avec ce distributeur de DVD.

Le producteur de DVD signe un contrat avec le distributeur DVD, son autre lui-même. Ce contrat, ni l'auteur ayant droit, ni le producteur du film n'y auront accès. Il établit la répartition des recettes entre le producteur de DVD et le distributeur de DVD, de l'ordre, selon mes sources, de 15/85. 15 % pour le producteur de DVD. Ça peut varier et rien n'empêche qu'il ne se cède à lui-même que 10 %. 15 % de 100 %, ça laisse à la casquette distributeur de DVD 85 % des recettes innégociables (ce mot n'existe pas, et pourtant il me semble clair, voire utile).

Quand on pose les opérations arithmétiques sur un papier, ça donne ceci : un producteur/distributeur de DVD me propose 50/50 sur les bénéfices qu'il empochera, et à l'arrivée quand il encaisse 100, il me laisse plus ou moins 7,5. Je ne sais pas si ce pourcentage est malhonnête. Par contre, je crois malhonnête de prétendre qu'il est égal à 50 %. Mais il n'est écrit nulle part que nul n'est censé ignorer l'arithmétique, ni qu'une poche gauche et une poche droite sont liées quand elles appartiennent à la même veste.

Note. Je parle ici de la répartition suite à la vente de DVD via Internet, qui n'a, contrairement à la vente en librairie, pas besoin d'intermédiaires divers, multiples et parfois fantômes.

Pour être précis (des gens me l'ont demandé), le producteur de DVD ne me parle que de la répartition sur "sa part"... mais ne me dit pas ce qu'elle sera.
-" Parce que c'est pas simple.
- Simplifions. Quand il y aura eu 100 euros de vente, quelle sera votre part ?
- C'est compliqué."

Comme vous le savez, en France, le cinéma est "un art et une industrie". S'il s'agissait uniquement d'une industrie, il faudrait mettre les chiffres à plat et préciser que les ventes en librairie se répartissent de telle façon, les ventes Internet de telle autre, etc. Mais... le cinéma est aussi un art et, dans le cinéma, on ne traite pas l'art de cette façon. (N'oublions pas que quand un peintre vend un tableau via une galerie, il empoche 50% du prix brut de la vente, et la galerie, avec ses frais, ses intermédiaires et ses fantômes se débrouille avec les 50% restant.)

Entre parenthèses, pour ceux qui croient que des lois telles que HADOPI sont faites pour "sauver" les auteurs, je précise que dans un tel cas de figure la part revenant à Jean Eustache (auteur des films) serait (dans le meilleur des cas) d'environ 75 centimes à chaque fois que le distributeur/producteur du DVD empocherait de son côté 100 euros.

Il y a aussi le financement du projet. Ça coûte cher de fabriquer des DVD. Particulièrement l'étape de la numérisation des films. Aussi, avant de commencer à percevoir mes "50 %", ma part devra d'abord servir à rembourser ce coût de fabrication. Rien de plus normal.

Deux variantes me sont proposées : soit ma part seule devra tout rembourser, soit la part du producteur du DVD sera aussi mise à contribution. En clair, je rembourserai soit 100 %, soit 50 % des frais de fabrication.


- "Qu'en est-il des aides ? des subventions ?
- Mais, cher Boris, s'il y en a, bien sûr qu'on les soustraira de la somme à rembourser !
- Ça sera indiqué dans le contrat ?
- Ce n'est pas possible, puisqu'on ne sait pas quelles seront ces subventions. Mais faites-nous confiance !
- Il n'y a pas de problème, je vous fais confiance." (Finir bon nombre de phrases par le mot confiance, c'est Dominique Païni qui me l'a appris. Mais je suis resté assez mauvais élève et je sens que dans ma bouche ça sonne faux. Pourtant, vous n'imaginez pas à quel point je suis sincère dans ces moments-là.)


En France, il y a des commissions qui aident au financement des DVD. On m'a dit que pour les films de Jean Eustache les aides seraient environ de 50 % du montant global de l'investissement, et qu'au mieux elles pourraient atteindre 80 %. Reprenons notre calculette. Au minimum, 50 % d'aide + 50% de remboursement sur ma part = 100%. C'est-à-dire que les "50 %" que le producteur du DVD devrait se rembourser pour la fabrication des DVD n'existent pas. Il empocherait des bénéfices dès le premier centime encaissé. Quant au maximum, ça donne 80 % d'aide + 100% de remboursement sur ma part : le producteur du DVD empoche 180 % du coût de fabrication. C'est beau les affaires.

Note. Pour les petits malins qui se seraient aperçus que ce dernier paragraphe ne tient aucun compte des discussions de confiance précédemment échangées, je précise qu'un juge de tribunal ne tient compte que de ce qui a été signé entre les deux parties. Quand un point n'a pas été précisé dans un contrat, il reste à l'avantage de l'arnaqueur. (C'est la justice qui me l'a appris.)

Est-ce la peine de préciser que si un jour je veux avoir accès aux comptes, je devrai prendre (et payer) un avocat pour les obtenir. Si j'y parviens, ces comptes resteront invérifiables sauf à payer… qui ? Qui a le droit d'aller dans une société vérifier les comptes ? Car, je dois aussi préciser que si les films de Claude Zidi ont fait plus de 80 millions d'entrées en salle, ceux de Jean Eustache en ont fait à peine plus de 400 000. Les sommes en jeu ne sont pas les mêmes. Avec les pourcentages qui me sont proposés, celles devant me revenir couvriraient-elles les honoraires d'un avocat ?

À ce stade, la majorité des producteurs de DVD a compris que je n’ai pas le profil habituel des producteurs de films. Que, ne possédant pas un grand catalogue de films, si je me fais entuber sur ceux de Jean Eustache, je ne peux pas espérer récupérer la perte ailleurs. De plus, que ne produisant pas de films, je n'ai moi-même personne à entuber. Et surtout que, contrairement à ceux qui envisagent de faire ou refaire des films, je ne souhaite pas faire carrière dans le milieu du cinéma, et n'ai aucune raison d'espérer qu'en retour, un jour, peut-être, on me renvoie l'ascenseur.

De plus, j'ai pris la peine de leur conter une des nombreuses anecdotes affriolantes qui a ponctué ma vie d'héritier, dont la première (et encore aujourd'hui la plus belle) date de trois jours après le suicide de mon père. Ce jour-là une dame nous a convoqués, mon frère et moi, pour nous annoncer tout sourire que puisque notre père était mort les droits producteurs de ses films lui appartenaient, qu'elle pouvait légalement nous entuber jusqu'à l'os autant de temps que dieu lui prêterait vie. Car, avec un chèque de mon père et comme convenu avec lui, la société de cette dame avait servi d'intermédiaire pour le rachat des droits de ses films. Droits que Jean Eustache ne pouvait pas récupérer sans l'intermédiaire d'une société. Mon frère avait protesté, disant que ce chèque faisait foi. - "Prouvez-le !".

Il nous a fallu attendre huit ans, que son collaborateur la quitte et qu'ainsi s'effondre sa société, pour récupérer les droits producteurs des films, droits qui auraient appartenu à Jean Eustache dès 1981 s'il n'avait pas eu l'idée de mettre fin à ses jours.

Après l'évocation de ces bons souvenirs, il est arrivé une seule fois qu'un producteur de DVD n'ait toujours pas bien saisi la situation. J'ai demandé :

- "concernant les copies numériques, à qui appartiennent-elles en définitive ?
- Elles appartiennent au producteur du DVD. Vous comprenez n'est-ce pas ?
- Je le comprends d'autant plus que c'est systématiquement le cas. Mais au final, c'est moi qui les aurais payées.
- C'est comme ça. Ça marche comme ça. Vous comprenez ?
- Il n'y a pas de problème, je vous comprends et vous fais confiance.
Mais dites-moi encore un détail, la vaseline, c'est moi qui dois la fournir ?"
Google Translate doesn't get on particularly well with it but you should get the gist - he wants more control (a one year contract rather than the standard ten) and more gain.

User avatar
domino harvey
Dot Com Dom
Joined: Wed Jan 11, 2006 2:42 pm

Re: Jean Eustache on DVD

#63 Post by domino harvey » Wed Jul 31, 2013 7:47 pm

Proof that every auteur has a responsibility to sit down with their descendants and tell them how the fucking world works

Perkins Cobb
Joined: Tue Apr 29, 2008 12:49 pm

Re: Jean Eustache on DVD

#64 Post by Perkins Cobb » Thu Aug 01, 2013 3:49 pm

domino harvey wrote:Proof that every auteur has a responsibility to sit down with their descendants and tell them how the fucking world works
Or else try not to kill themselves.

User avatar
Jean-Luc Garbo
Joined: Thu Dec 09, 2004 1:55 am
Contact:

Re: Jean Eustache on DVD

#65 Post by Jean-Luc Garbo » Sun Aug 11, 2013 2:47 pm

How did New Yorker even get The Mother and the Whore on VHS? Or is Boris Eustache's attitude a more recent development? Or did the rights revert back to him during New Yorker's bankruptcy?

User avatar
repeat
Joined: Wed Jun 24, 2009 4:04 am
Location: high in the Custerdome

Re: Jean Eustache on DVD

#66 Post by repeat » Mon Aug 12, 2013 10:07 am

Tamasa is still listing the complete set on their site, now it says "coming late 2013" - doesn't seem likely in light of those comments from Boris, but I guess it might at least signify that they haven't yet given up negotiations...

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#67 Post by Calvin » Mon Aug 12, 2013 3:35 pm

repeat wrote:Tamasa is still listing the complete set on their site, now it says "coming late 2013" - doesn't seem likely in light of those comments from Boris, but I guess it might at least signify that they haven't yet given up negotiations...

An interview with Boris Eustache earlier this month

"Tamasa, which distributes his work, still regularly announces its release, even though I told them in 2010 that I would never do it with them"

User avatar
repeat
Joined: Wed Jun 24, 2009 4:04 am
Location: high in the Custerdome

Re: Jean Eustache on DVD

#68 Post by repeat » Mon Aug 12, 2013 11:49 pm

Thanks, that was a fascinating read. In fact he comes over as quite smart and sympathetic - I don't know if I'm at all wililng to take sides in this issue. It seems he's less after money than total control on how it's done - someone should indeed hip him to the Varda/Demy crowdsourcing model, but I'm afraid it might be of rather marginal appeal compared to Les Parapluies de Cherbourg...

Basically he's saying he's not in a rush to get a half-assed edition out, as people who are interested in the film can very well just download it (a copy of the Arte transmission is surely floating around already), and if it was money he was after it would've been out on DVD in 2000. Apparently there's been a lot of interest to put out La Maman separately, but he wants the complete edition or nothing, so that the other films won't be left in the shade (totally understandable if you ask me).

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: Jean Eustache on DVD

#69 Post by Calvin » Thu Oct 31, 2013 3:42 am

Another recent interview with Boris

This one seems more in depth but Google does a rather terrible job of translating it. He mentions that Criterion has previously contacted him

User avatar
bainbridgezu
Joined: Tue Jan 18, 2011 10:54 pm

Re: The Jacques Rivette Collection

#70 Post by bainbridgezu » Wed Aug 12, 2015 8:11 pm

Jean-Luc Garbo wrote:Now all we need is someone to talk sense to Boris Eustache and get The Mother and the Whore released on blu.
Eustache won't listen to sense, or even dollars. He's confirmed in interviews that nearly every label in the world has made offers on his father's films -- and that he found them all "insulting."

A representative from at least one company, I can't remember which, confirmed that they had made Boris an offer which he turned down -- despite the sum being considerably greater than anything else they had paid.

Given the prestige that would come with being the first to bring these films to disc, not to mention sales driven by reputation and curiosity, I can't imagine at least the larger labels aren't offering a premium.

User avatar
tenia
Ask Me About My Bassoon
Joined: Wed Apr 29, 2009 11:13 am

Re: The Jacques Rivette Collection

#71 Post by tenia » Thu Aug 13, 2015 1:58 am

"It's not about money" he said, when refusing the offers because they were too low in his opinion. :roll:

Calvin
Joined: Sun Apr 10, 2011 11:12 am

Re: The Jacques Rivette Collection

#72 Post by Calvin » Thu Aug 13, 2015 2:31 am

Fran said to me months ago that he'd been trying to get The Mother and the Whore for years and Boris is not interested.

The only way we'll get Eustache releases is if it's crowdfunded, with any/all profits going to Boris - giving him total control over every aspect. But judging by his interviews, he has neither the understanding or the contacts to make that happen.

User avatar
tenia
Ask Me About My Bassoon
Joined: Wed Apr 29, 2009 11:13 am

Re: The Jacques Rivette Collection

#73 Post by tenia » Thu Aug 13, 2015 4:00 am

I think he especially doesn't have the understanding for something like this.
He seems not to understand how to monetize this estate anyway, and it's sad all the work from Jean is stuck with somebody that uninformed.

User avatar
RossyG
Joined: Sat May 30, 2009 5:50 pm

Re: The Jacques Rivette Collection

#74 Post by RossyG » Thu Aug 13, 2015 5:05 am

I'm sad to see that The Mother and the Whore has become a monument to the director's son's greed and ego. Now both versions of Out 1 (and 80,000 Suspects) are coming to Blu-Ray, it's number one on my wants list. And there it'll stay, by the sound of it.

User avatar
hearthesilence
Joined: Fri Mar 04, 2005 4:22 am
Location: NYC

Re: The Jacques Rivette Collection

#75 Post by hearthesilence » Thu Aug 13, 2015 9:38 am

RossyG wrote:I'm sad to see that The Mother and the Whore has become a monument to the director's son's greed and ego.
What idiocy. If he doesn't put it out in good quality, that means people will settle for the next best available thing: pirated copies from old transfers that are constantly on YouTube, which nobody pays for and nobody but Google is making money off those. He's just shooting himself in the foot and screwing over the rest of us.

Post Reply